Utilisation de bactéries, l'exemple des souches Bt
La lutte batériologique est un mode de lutte microbiologique.
En contaminant le ravageur, la bactérie provoque sa mort.
L'exemple de Bacillus thuringiensis
Processus :
Bacillus thuringiensis est largement utilisée contre les défoliateurs, et en particulier les stades larvaires (chenilles) de lépidoptères (contre la pyralle du Maïs par exemple). Il est peu nocif car très sélectif et à durée de vie courte.
Les bactéries, pulvérisées de façon classique sur un couvert végétal, produisent un cristal protoxique; ingéré, il libère des toxines qui perturbent fortement l'activité métabolique du ravageur: notamment au niveau cellulaire, une altération de la perméabilité des membranes aux ions K+.
En résulte au niveau du ravageur: un blocage de la respiration cellulaire, un blocage de la prise alimentaire et une dislocation du système intestinal. Le ravageur meurt d'une septicémie généralisée.
Les souches :
Bt kurstaki (ex: Dipel). Contre chenilles (ex: chenilles processionnaires, hyphantria cunea, lymantridés, orgyies, la spongieuse)
Bt aizawai (ex: Xentari). Contre chenilles, fausse teigne de la cire,
Bt san diego, tenebrionis. Contre coléoptères, chrysomèles, doryphore de la pomme de terre.
Bt israelensis. Contre diptères (mouches noires, moustiques).
Comme beaucoup de produits de lutte, des fréquences d'utilisation trop importantes de Bt entrainent des phénomènes de résistance.
Pour un traitement à l'efficacité optimale, il est important de choisir la bonne souche, de pulvériser de façon fine et homogène (bonne couverture du végétal), d'appliquer au stade larvaire le plus jeune possible.
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