Prophylaxie

Dans le cadre vétérinaire, la prophylaxie est définit telle que « l’ensemble des mesures médicales et hygiéniques (sanitaires), visant à prévenir (prévention), limiter le développement (contrôle) ou faire disparaître (éradiquer) une maladie ». Dans le cadre du végétal, la prophylaxie représente plus, l'ensemble des actions autres que des traitements directs de la maladie ou du ravageur, c'est à dire par lutte chimique ou biologique.

Néanmoins cette définition s’applique dans une certaine mesure à la gestion d’un espace vert. En effet, les différentes approches citées plus haut sont applicables aux espaces verts.

 

Les mesures sanitaires et de prévention

L’exemple type, c’est la désinfection des outils au moment de la taille et des greffages, pour limiter les risques de transmissions de virus, bactéries ou de spores de champignon.

Un exemple très concret, il est nécessaire de vérifier l’état sanitaire d’une plante avant sa plantation, en cohabitation avec d’autre plante de la même espèce ou des espèces proches afin d’éviter d’introduire un problème phytosanitaire dans un espace sain.

De même, les pratiques culturales sont à adapter, par exemple, une fertilisation excessive en azote peut entraîner une croissance excessive propice à l’installation d’une maladie phytosanitaire.

A l’inverse, une carence en macroéléments (azote, phosphore, potassium, soufre) ou micro-éléments (Bo, Mn, Mo …) peut provoquer des effets négatifs sur l’état sanitaire des végétaux.

Les mesures de contrôle

Dans ce cas, il s'agit de ralentir la maladie, plus rarement de l'éradiquer, car souvent, on ignore la source de contamination (surtout pour les maladies).
L'exemple type, c'est la coupe et la destruction de branches affectées par un champignon non traitable, comme la maladie du Corail sur les arbres ornementaux(X. Cineraria).

Les mesures de traitement

Ici, on sort du cadre des méthodes de prophylaxie, pou entrer dans le domaine des méthodes de traitements, quelques soit la technique choisie, qu'elle soit biologique ou chimique.

Le cas particulier de la fertilisation

La fertilisation est parfois en corrélation avec l'importance ou l'installation des maladies. Ce point a déjà été abordé plus haut. Néanmoins, en espaces verts, c'est souvent un point négligé pour ce qui est des plantes pérennes, car si ces plantes ont des besoins, elles ont aussi un environnement peu propice à leur développement, notamment vis à vis des sols. Ces plantes ont de plus une tendance à appauvrir leur milieu par leurs "exportations"(utilisation du terme agricole).

Il est donc nécessaire, le plus souvent, de raisonner intégralement cette fertilisation pour assurer les besoins de la plantes d'une part et éviter les excès lié à un mauvais ou l'absence de dosage des engrais.

La préservation de la biodiversité

Ici, on est à la frontière entre prophylaxie et lutte biologique. En effet, la lutte biologique est perçu le plus souvent comme l'apport, contre un ravageur, d'un auxiliaire, de manière très analogue à un traitement chimique.

En réalité, il est souvent possible de réaliser une lutte biologique, uniquement par les populations naturelles d'auxiliaires. Néanmoins, ces populations sont affectées par les traittements phytosanitaires appliqués contre les ravageurs.

Une méthode "prophylaxique" simple est donc de limiter l'usage de l'ensemble des traitements chimiques, pour privilégier la conservation de ces auxiliaires et de mettre en œuvre les moyens nécessaire à leur développement dans le milieu des espaces verts. Citons pour exemple, un cas très concret et récent, celui des chrysopes.

Cette espèce est en autre un prédateur efficace contre les pucerons, or pendant l'hiver les adultes ont beaucoup de difficultés à survivre à l'hiver. Donc il est souhaitable de placer des abris leurs permettant de passer l'hiver et de jouer à plein leur rôle d'auxiliaire dès la reprise de leur cycle de développement, au printemps.

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