Principes de base de la PBI

La protection biologique intégrée repose sur l’utilisation raisonnée de plusieurs techniques, avec une prédominance de la lutte biologique.

Le fait de réaliser une lutte raisonnée se traduit de manière concrète par trois éléments majeurs :
- l’observation régulière des plantes.
- l’identification des problèmes phytosanitaires à partir des symptômes observés.
- la prise de décision en fonction de seuils.

Observation
L’observation des plantes doit être régulière, elle doit permettre une évaluation représentative de l’état sanitaire des plantes, sachant qu’il est souvent irréaliste d’observer toutes les plantes une à une, à moins d'être en charge que de quelques mètres carrés avec peu de plantes. C’est cette exigence de représentativité qui exige un travail méticuleux et rationnel.

Cette observation peut être également passive, dans le cas du monitoring, en effet cette technique basée sur l’utilisation de phéromones de synthèse, permet une évaluation de la population.

Identification
De la première étape, le technicien doit pouvoir identifier les problèmes, qu'il a observé, à partir des symptômes. Il faut que cette identification soit la plus exact possible, en effet une confusion entre deux espèces de ravageurs peut avoir pour conséquence une efficacité réduite, voire nul du traitement biologique.

Décision
Le caractère raisonné et l’articulation des différentes techniques les unes avec les autres reposent sur la notion de seuil.
Par exemple, un ravageur peut produire des nuisances qui seront perçues comme différentes en fonction de la localisation des plantes touchées.
De plus, la population d’un ravageur peut évoluer et exiger une réponse technique différente.

 

Les différentes techniques de la PBI

Comme cela a déjà été mentionné, plusieurs techniques peuvent être utilisées.

La lutte biologique
Elle repose sur l’utilisation d’organismes vivants (auxiliaires) pour lutter contre d’autres organismes nuisibles à la plantes. On distingue deux grandes catégories d’auxiliaires, les prédateurs et les parasitoïdes.
Les prédateurs sont des chasseurs, au stade adulte, larvaire, parfois aux deux. Ils son souvent mobiles et solitaires ce qui peut obliger à des apports répétés.
Exemple : coccinelle (larve et adulte), syrphe (larve).

Les parasites ou parasitoïdes sont caractérisés par le lien de dépendance avec leur hôte (le ravageur). Ce qui a pour conséquence dans de nombreux cas une spécificité étroite entre parasitoïde et hôte.
Exemple : Encarcia formosa.

On distingue le cas de certains microorganismes qui sont des parasites des ravageurs, on parle alors d’entomopathogènes.
Exemple : Bacillus thuringiensis.

La lutte physique
Elle repose sur des actions, souvent manuelles, sur la plante ou autour pour lutter contre les problèmes.
Exemple : désherbage thermique, couper/ramasser des organes touchés et destruction.

La lutte biotechnologique
On applique une méthode basée sur le comportement des ravageurs ou parasites pour les piéger, les effrayer ou les désorienter. L’effet peut être visuel, sonore ou olfactif.
Exemple : bande collante et colorée, phéromones sexuelles.

La lutte chimique
Elle repose sur l’utilisation de produits homologués pour lutter contre les ennemis des cultures.

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