Les mauvaises herbes
mots-clés : adventices - impact - prévention - alternatives
La lutte contre les mauvaises herbes est délicate, et contrairement à la lutte contre les insectes, les méthodes biologiques sont très peu utilisées. En France et en Europe, la recherche dans ce domaine est très limitée (contrairement au continent américain); même si certaines espèces (comme l'ambroisie) pourraient mériter des programmes de recherche en ce sens. Des applications répétées d'herbicides entrainent des pollutions des eaux; problème rencontré dans de nombreuses villes (mis en évidence par des expérimentations près de Rennes, avec des pics de pollution au moment des traitements), et encore davantage dans les villes thermales.
Le ruissellement des produits est en effet beaucoup plus fort en zone urbaine qu'en zone agricole; ce qui soulève le problème de la conformité des doses aux espaces verts (les essais d'homologation se font en zone agricole).
De par la faible disponibilité de méthodes biologiques, l'essentiel de la lutte est donc une lutte intégrée qui consiste en un ensemble de méthodes; du choix des variétés à la préparation du terrain, jusqu'à la méthode de lutte curative proprement dite.
*La prévention consiste à:
- L'utilisation d'espèces/variétés bien adaptées au lieu.
- L'aménagement de l'espace vert est primordial : notamment la présence d'un couvert au sol, qu'il s'agisse d'un simple mulch (écorce, baches de plantation, paillage) ou d'un aménagement plus important (exemple de l'écorce béton, perméable aux racines et simple à nettoyer).
- Eviter de laisser des espaces délaissés au couvert nu; ils risquent de constituer des réserves en mauvaises herbes. On peut par exemple les ensemencer à l'aide de semis fleuris.
- Une gestion globale, par l'établissement d'un plan qui recense les niveaux de risque des espaces.
Risques élevés et traitement déconseillé sur les espaces proches ou connectés à un point d'eau, sur les surfaces à fort ruissellement. On préconise alors le recours aux méthodes alternatives.
Risques réduits et traitement possible sur les zones qui ne semblent pas présenter de fort ruissellement.
Alternatives aux méthodes chimiques:
*Les appareils de lutte mécanique:
- Les sabots rotatifs
- Les brosses rotatives
*Le désherbage thermique:
Il consiste en une dégradation des adventices par la chaleur, au moyen d'une flamme directe (plus efficaces, mais plus de risques d'incendie) ou d'un rayonnement infra-rouge. Ils fonctionnent au gaz, peuvent être appliqués sur zones perméables et imperméables. Appareils portés (à dos), tirés, poussé; à rampe ou à lance.
Appareils à vapeur (weedcleaner): d'un coût élevé, ils sont d'une bonne efficacité (surtout sur surface imperméable) et écologiques.
Du même type, et basé sur le même système, on peut citer:
Les appareils à eau chaude (aquacide).
Les appareils à mousse chaude (Waipuna), à l'efficacité plus grande, puisque le pouvoir calorifique de la mousse est plus élevé. Moins de passages sont nécessaires. Le coû est d'environ 140-150€/1000m² par an.
Les avantages de ces systèmes sont une simplicité d'utilisation et une souplesse (application peu liée aux conditions météos). Ils sont par contre moins efficace contre les vivaces.
Globalement, ces méthodes de lutte nécessitent un nombre de passage plus importants qu'un traitement chimique (glyphosate) et le coût est nettement supérieur. Exemple de la ville de Valence : traitements à l'aide d'appareils thermiques, dont le coût est supérieur d'environ 50 à 100% par rapport aux traitements classiques. D'où une nécessaire volonté (politique) de réduire l'utilisation des herbicides, et d'améliorer la qualité de l'eau, permettant un débloquement de fonds.
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